2024 : triez vos déchets comme un pro avec le compostage !🍃

La gestion des déchets alimentaires est au cœur des préoccupations environnementales, et le compostage s’impose comme une solution incontournable. À partir du 1er janvier 2024, tous les Français seront tenus de trier leurs déchets organiques. Composter, c’est prendre en main son approvisionnement en nutriments naturels pour le jardin.
Dans cet article, nous explorerons les raisons de composter, comprendrons le processus, choisirons la méthode adaptée à notre logement, identifierons l’emplacement idéal pour le composteur, apprendrons à trier correctement les déchets. Autant de règles d’or du compostage qui feront de vous un pro.

Comprendre l’intérêt du compostage avant de faire du compost

Pourquoi composter les déchets de cuisine ?

Les déchets alimentaires représentent un quart du poids total de nos poubelles, mais en les compostant, on peut créer un précieux engrais naturel pour le jardin. Le compostage devient d’autant plus essentiel avec l’obligation croissante de tri des biodéchets à partir de 2024, contribuant ainsi à réduire l’empreinte écologique, à lutter contre le réchauffement climatique et à obtenir un fertilisant naturel.

Comment fonctionne le compostage ?

Le compostage repose sur la décomposition des déchets organiques par des micro-organismes et macro-organismes. Sous l’effet de la chaleur et avec un apport en oxygène adéquat, ces organismes transforment la matière organique en un amendement de qualité, prêt à nourrir les sols.

Recycler et composter, un geste écocitoyen

Recycler ses déchets organiques réduit la pollution liée au transport, renvoie la matière organique aux sols, et contribue à stocker le carbone dans les sols, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.

Le choix du composteur et de la méthode

Quel bac à compost pour son jardin ?

Un composteur en bois non traité s’intégrera bien dans le jardin, offrant une bonne isolation thermique, tandis qu’un bac en plastique résistera mieux au temps. Pensez a demander en mairie, si un composteur peut être obtenu gratuitement. Pour les amateurs de bricolage, la fabrication d’un composteur en bois est une option durable et personnalisable.
N’hésitez pas à suivre nos conseils pour placer et démarrer votre composteur traditionnel.

Le Bokashi est une autre méthode de compostage: anaérobique qui utilise des micro-organismes pour décomposer les déchets organiques. Ces micro-organismes, présents dans le son de riz fermenté, favorisent la décomposition rapide des déchets, même des restes de viande et de poisson. Ce processus produit un engrais liquide riche en nutriments et un compost pré-composté, réputé pour fertiliser le sol.

Vous vivez en appartement ?

Vous vivez en appartement, en ville, la place est un critère restrictif. Choisissez un lombricomposteur en plastique recyclé pour l’intérieur, ou en bois pour l’extérieur, en fonction de vos préférences et besoins.

Trier ses déchets, la clef du succès

En combinant habilement les déchets carbonés avec les déchets azotés, vous obtiendrez un équilibre parfait dans votre compost. Ce mélange optimal favorisera une décomposition efficace, créant ainsi un terreau fertile pour nourrir vos plantes et contribuer à votre autonomie alimentaire. Un geste simple qui transforme vos déchets en ressources bénéfiques pour l’environnement et votre jardin.

L’azote, c’est la vie

Les déchets azotés, précieux alliés du compostage, sont des matériaux riches en azote qui accélèrent la décomposition des déchets organiques. Voici quelques exemples de déchets azotés à inclure dans votre compost :

1. Épluchures de légumes et de fruits : Les restes de carottes, pommes de terre, bananes, etc.
2. Marc de café : Après votre tasse de café matinale, ne jetez pas le marc !
3. Déchets de cuisine : Les restes de salades, de légumes crus, et les pelures en général.
4. Tontes de gazon fraîches : L’herbe coupée lors de la tonte du gazon.
5. Résidus de cuisine riche en protéines : Les coquilles d’œufs, le fromage non cuit, les restes de viande.
6. Déchets de jardin : Les feuilles fraîches, riches en azote.
7. Fumier animal : Si vous avez accès à du fumier bien décomposé, c’est un excellent ajout.
8. Engrais verts : Les plantes comme la luzerne ou le trèfle qui enrichissent le sol en azote.
9. Restes de plantes vertes : Les feuilles et tiges non lignifiées.

Un piège a carbone

Les déchets carbonés, indispensables à l’équilibre du compost, fournissent la matière structurante et la source de carbone nécessaire. Voici quelques exemples de déchets carbonés à ajouter à votre compost :

1. Feuilles mortes : Ramassez les feuilles tombées en automne pour une excellente source de carbone.
2. Paille et foin : Des matériaux végétaux secs qui aident à aérer le compost.
3. Branches et petits morceaux de bois : Fournissent une structure solide au compost.
4. Papier et carton : Les emballages en carton non plastifiés et le papier non imprimé sont idéaux.
5. Sciure de bois : Issue de travaux de menuiserie, elle est un excellent matériau carboné.
6. Cendres de bois : En petites quantités, les cendres apportent du carbone et certains minéraux.
7. Paille de jardin : Les résidus de cultures de céréales sont un ajout précieux.
8. Déchets de taille : Les petites branches coupées et les résidus de taille des plantes.
9. Carton ondulé : Les boîtes en carton peuvent être décomposées et ajoutées au compost.
10. Coquilles d’œufs broyées : Bien qu’elles soient riches en calcium, les coquilles d’œufs peuvent également être considérées comme des déchets carbonés.

Éviter certains déchets

Os, restes de viande, de poisson, corps gras, sacs biodégradables, ail, échalote et agrumes sont autant d’éléments qu’il vaut mieux éviter de retrouver en trop grande quantité dans votre composte.

Les trois règles d’or de l’entretien

Règle 1 : tout en équilibre

C’est la règle du 50/50. Alternez les déchets humides riches en azote (verts) avec les déchets secs carbonés (bruns) pour un compost équilibré.
Le nom respect de cette règle a généralement des impacts sur le temps de compostage. Mais aussi, en cas de trop gros déséquilibre sur la partie azotée, sur les odeurs.

Règle 2 : tout en légèreté

Aérez régulièrement le compost pour fournir de l’oxygène aux micro-organismes, favorisant ainsi la décomposition. Mélangez le rapidement. Faites le régulièrement, si cela n’a pas forcement d’intérêt de le faire à chaque apport, essayez de le faire une fois par quinzaine. Si vous voyez que ça bouge dans votre compost: vous êtes sur la bonne voie. A terme c’est un véritable écosystème qui se développera.

Règle 3 : humide mais pas trop

Maintenez une humidité adéquate, évitant à la fois la sécheresse et l’excès d’humidité, pour assurer une décomposition optimale. Si cela ne pose généralement pas de problème en hiver, vous serez peut être amené à mouiller en été. Gardez à l’esprit que les habitants de votre compost ne savent pas nager. Mieux vaut un compost un peu sec que trop mouillé.

Conclusion

En suivant ces étapes, vous serez en mesure de faire du compost chez vous, réduisant ainsi votre impact environnemental. De plus en créant un précieux amendement pour vos plantes, vous réduirez votre dépendance aux engrais azotés commerciaux. Le compostage devient ainsi une démarche écocitoyenne , autonomiste et durable, contribuant à la préservation de notre planète.
À vos déchets, prêt, compostez !