On ne présente plus MaPrimeRénov’ ! Depuis le 1er janvier 2024, cette mesure phare du gouvernement français s’est vue renforcée pour accompagner financièrement les propriétaires. Un accompagnement pour ceux souhaitant entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Cet article explore les évolutions majeures de MaPrimeRénov’ en 2024. Nous étudierons ses nouvelles conditions d’obtention et les grandes lignes des avantages et inconvénients pour les bénéficiaires potentiels.
Comment bénéficier de ces aides ?
Déposer sa demande en ligne : Les particuliers peuvent désormais déposer leur demande de prime en créant un compte sur le site www.maprimerenov.gouv.fr. Pour ceux qui préfèrent être accompagnés, la plateforme FranceRénov offrent également un soutien. Cependant, gardez à l’esprit, qu’à partir du 1er janvier 2024, le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de son logement sera requis pour déposer une demande.
Les principales évolutions de MaPrimeRénov’ en 2024
Encourager les rénovations d’ampleur
En 2024, MaPrimeRénov’ vise à améliorer efficacement les performances énergétiques des logements en encourageant des rénovations d’ampleur. Les travaux mono-gestes ne seront plus la norme. Le financement peut désormais couvrir jusqu’à 90% du montant des travaux. Pour peu que vous soyez un ménages modestes vivant dans un logement très énergivores. Les passoires thermiques (performance énergétique F et G) sont visés. Elles devront entreprendre des rénovations d’ampleur pour bénéficier de la prime.
Options de rénovation
Les propriétaires de passoires thermiques peuvent choisir entre différentes options: dont l’installation d’un système de chauffage à énergies renouvelables, la réalisation d’un bouquet de travaux, ou une rénovation globale entraînant une amélioration significative du DPE.
Les gagnants de MaPrimeRénov’ 2024
Foyers engageant des travaux d’ampleur : Les gagnants seront ceux qui optent pour des travaux d’ampleur visant à améliorer fortement les performances énergétiques de leur logement. Les foyers modestes entreprenant une série de travaux pour améliorer plusieurs classes au DPE seront les grands vainqueurs de cette réforme.
Installation de systèmes à énergies renouvelables : Les ménages installant des systèmes de chauffage exploitant des énergies renouvelables seront également bénéficiaires, avec un focus sur les pompes à chaleur. Le gouvernement cherche à promouvoir ces installations pour des raisons climatiques, économiques et industrielles.
Les perdants
Travaux “mono-gestes”
À partir de 2024, ceux qui réaliseront des travaux dits “mono-gestes” perdront des avantages. Jusqu’à présent, MaPrimeRénov’ finançait une part significative des travaux d’isolation ou de ventilation, mais ce n’est plus le cas. Les travaux d’isolation ne seront plus subventionnés en “mono-geste”. Pour bénéficier d’aides à l’isolation, il sera obligatoire de les intégrer dans un bouquet de travaux incluant une installation de chauffage ou d’eau chaude renouvelable.
Baisse des aides pour le bois
À partir du 1er avril 2024, les aides pour les équipements de chauffage au bois, tels que les poêles, diminueront de 30 %. Une mauvaise nouvelle pour cette énergie prisée des autonomistes.
Conclusion
En résumé, pour tirer le meilleur parti de la nouvelle version de MaPrimeRénov’, les propriétaires doivent dépenser davantage, pour isoler davantage.
Cela peut constituer un frein pour certains. L’objectif est clair : encourager des rénovations d’ampleur pour un parc immobilier plus économe en énergie. Les gagnants seront ceux qui embrasseront cette vision. Les travaux “mono-gestes” sont relégués au passé. MaPrimeRénov’ 2024 offre ainsi une incitation significative pour des rénovations durables et responsables.
On peut aussi se poser la question des impacts de l’abandon des travaux “mono-poste” sur les artisans. Souvent peu diversifiés seront ils capable de suivre le changement de cap. Cet abandon risque de privilégier les “grosses sociétés” plus tournées vers des méthodes de rénovation “Mainstream”, faisant la part belle aux controversés laines minérales par exemple. Au final c’est l’autonomiste qui sera perdant dans le choix des techniques et des matériaux.